GRIGNON château QATAR(I) ? Gare à la révolte !

Menacé de devenir le centre d’entraînement pharaonique du PSG, le site historique et agro-écologique de GRIGNON (78) pourrait finalement, selon Le Figaro, être racheté par le QATAR afin d’en faire la « résidence de prestige » du Club. Gare ! Ceux qui voudraient prêter la main à cet absolu scandale doivent être prévenus : l’opposition à ce détournement de bien public serait spectaculaire !

 

Après avoir été menacé de devenir le siège d’un centre d’entraînement pharaonique du PSG, l’exceptionnel site historique et agro-écologique de GRIGNON, situé au cœur de la plaine de VERSAILLES, serait maintenant, selon Le Figaro, menacé d’un rachat par le QATAR, propriétaire du club de football parisien.

Pourquoi ?

Pour en faire la « résidence de prestige » du Club et de ses propriétaires !

Gag de mauvais goût ou information sérieuse ?

L’homme doué de raison hésite … à hésiter …

Est-il vraiment concevable que l’Etat laisse ainsi GRIGNON devenir un hôtel de luxe pour footballers millionnaires et princes du Golfe ?

 

Car si le Martinez, le Majestic, le Carlton et le Gray d’Albion à CANNES, le Palais de la Méditerranée à NICE, le Concorde Lafayette, l’hôtel du Louvre, ou l’hôtel Raffles  (ex-Royal Monceau) à PARIS, tous désormais propriétés du puissant émirat, ont sombré dans son escarcelle tout en conservant leur destination originelle, la vente de GRIGNON au QATAR pour en faire le « Relais et Châteaux » des stars du PSG serait pour sa part un scandale national doublé d’une profanation.

En vendant GRIGNON au QATAR, non seulement la FRANCE accepterait d’abandonner à son envahissant « ami » un joyau unique de son patrimoine, mais elle cautionnerait sa dénaturation en permettant que ce lieu naturel d’exception, modelé par l’histoire au service de la science, de la recherche et de l’innovation, se transforme en un banal « palace » pour raout bling-bling.

GRIGNON, bien commun unique, ne doit pas connaître ce sort indigne.

GRIGNON n’est pas un trivial tas de pierre destiné à permettre au QATAR, bénéficiaire depuis 2008 d’un aimable régime fiscal particulier (incluant une exonération de taxe sur les plus-values immobilières et d’une exemption d’impôt sur la fortune  durant ses cinq premières années de résidence en France pour tout ressortissant du pays) de jouer à la fois à Louis XIII et au MONOPOLY.

Les défenseurs du patrimoine, de la nature, de l’histoire, et de la culture doivent donc s’unir pour refuser que ce lieu unique de science et de mémoire connaisse le même destin funeste que l’Institut Culturel Français à VIENNE, le somptueux Palais CLAM GALLAS, honteusement vendu en catimini au QATAR par la FRANCE à la fin de l’année dernière.

Au caractère inacceptable dans son principe de la privatisation au profit de ce pays d’un patrimoine national unique s’ajouterait, s’agissant du QATAR, la suspension d’une lourde épée de Damoclès au-dessus de GRIGNON. On sait en effet ce que signifie, en termes de risques pour l’avenir, l’achat d’un bien aussi précieux et aussi fragile par l’Emirat. Qu’en fera-t-il une fois dans les lieux, passé le temps des promesses ? Et combien de temps le conservera-t-il ? A qui le revendra-t-il le moment venu pour réaliser une opération financière, lorsque le jouet aura perdu de son attrait ?

Lorsque l’on sait la valeur inestimable de GRIGNON, de ses bâtiments, de ses terres, de son histoire et le formidable potentiel que représente pour l’agro-écologie ce lieu unique à moins de 40 km de PARIS, on ne peut qu’être révolté face à une telle perspective.

Si cette hypothèse funeste entre toutes devait se concrétiser, le Collectif pour le Futur du Site de GRIGNON prendrait ses responsabilités et engagerait, sur le front du droit comme sur celui de l’opinion, les actions exceptionnelles qu’un tel outrage imposerait.

L’Etat, garant du bien public, ne saurait être l’auteur de son détournement.

Qu’on se le dise, le tour de passe-passe de VIENNE, opéré clandestinement à l’ombre des ALPES, ne se reproduira pas aux portes de PARIS.

L’opposition au sacrifice de GRIGNON serait spectaculaire.