GRIGNON n’est pas encore sauvé !

Voici trois semaines, le PSG renonçait officiellement à construire son centre d’entrainement à GRIGNON. Pour autant, le site menacé n’est pas encore sauvé. Il reste en effet à convaincre l’Etat de ne pas brader ce patrimoine unique au premier acheteur venu. Le CFSG, qui poursuit son combat, profite de l’été pour vous inviter à découvrir ce trésor à sauvegarder. Aujourd’hui, le parc du château.

Grignon : le parc du château [1]

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Voici trois semaines, le PSG renonçait officiellement à construire son centre d’entrainement à GRIGNON. Pour autant, le site menacé n’est pas encore sauvé. Il reste en effet à convaincre l’Etat de ne pas brader ce patrimoine unique au premier acheteur venu. Le CFSG, qui poursuit son combat, profite de l’été pour vous inviter à découvrir ce trésor à sauvegarder.

Aujourd’hui, le parc du château.

Un lieu magique, pour l’heure non accessible au public mais, dont l’association de l’Arbre de fer[2] organise régulièrement des visites.

Le texte qui suit est composé d’extraits de textes figurant sur le site de cette association (www.arbredefer.fr)

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Le parc de Grignon est situé dans la plaine de Versailles sur la commune de Thiverval-Grignon dans le département des Yvelines  (environ 15 km à l’ouest de Versailles).

Un parc boisé de 290 ha dans un vallon s’écoulant d’est en ouest

Le parc clos par un mur de plus de 7 km couvre une surface totale d’environ 290 hectares (environ 2,5 km d’ouest en est, 1,5 km du nord au sud). Il se développe autour d’un château de style Louis XIII construit vers 1636. Actuellement propriété de l’Etat, le domaine est affecté à l’INRA et à l’un des campus de l’école d’ingénieurs AgroParisTech dépendant du ministère en charge de l’agriculture.

Le déménagement prochain de ces  instituts pour le cluster de Paris-Saclay est à l’origine dela mise en vente du domaine.

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Une forêt diversifiée : hêtres, chênes, charmes, érables …

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L’habitat déterminant consiste en des hêtraies sur calcaire[3]. La forêt est du type « collinéen » « de collines de moins de 900 m. d‘altitude, avec une température moyenne de 15°) à chêne sessile, chêne pédonculé, charme et hêtre. Elle est en fait constituée de nombreuses essences, avec principalement du chêne, du châtaignier, du robinier, des érables champêtres et sycomores, du tilleul, du frêne, du buis mais aussi du hêtre, du merisier, du charme, de l’orme, du chêne rouge, de l’érable plane et du bouleau[4].

Une flore diversifiée avec des espèces protégées

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Ce milieu accueille une riche flore avec des espèces protégées au titre de la directive habitats européenne ainsi qu’aux niveaux national et régional. Plusieurs espèces d’orchidées sont présentes dans la parc, dont l’orchis pourpre (Orchis purpurea).

Au niveau de la Défonce et de la Côte aux buis[5], des pelouses calcaires et des zones humides contiennent les espèces remarquables suivantes : laîche de Maire (Carex mairei), renoncule à petites fleurs (Ranunculus parviflorus), alkékenge ou coqueret (Physalis alkekengi), grande listère (Listera ovata ou Neottia ovata).

Une espèce rare de lichen (Cratoneurum commutatum ou Palustriella commutata) se trouve au niveau de Chantepie. La tulipe sauvage (Tulipa sylvestris) est très présente dans l’arboretum et le jardin anglais.

Un parc hébergeant une faune variée

Fauvette à tête noire Fauvette à tête noire

De nombreuses espèces d’oiseaux y trouvent un refuge. Un guide des oiseaux du parc a été réalisé en 1997 par un étudiant, complétant un guide antérieur de 1985.

Les populations d’insectes sont notamment étudiées dans le cadre d’enseignements à AgroParisTechsur la biodiversité, mais aussi par des entomologues. Plusieurs espèces protégées vivent dans le parc : crocidure leucode (Crocidura leucodon), crocidure musette (Crocidura russula), lérot (Eliomys quercinus), écureuil roux (Sciurus vulgaris), musaraigne couronnée (Sorex coronatus), grillon d’Italie (Oecanthus pellucens).

L’association cynégétique de Grignon-AgroParisTech exerce un droit de chasse sur le domaine. Les principaux mammifères et oiseaux sont les lapins de garenne, les chevreuils, les sangliers, les bécasses, les faisans, les pigeons ramier, les canards colvert, les corbeaux.

[1] Texte de l’association de l’Arbre de fer, cf. son site www.arbredefer.fr.

[2] Le nom de l’Arbre de fer correspond à un arbre exceptionnel (Parrotia persica) […]; c’est une espèce originaire d’Iran, de la famille du Copalme d’Amérique, au bois d’une rare dureté (d’où son nom).

[3] de type 41.16 dans la classification Corine biotope

[4] Un guide des arbres et arbustes du parc a été réalisé en 1986 par des étudiants.

[5] Au nord du domaine, sur le versant exposé au sud.